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RT 2012


RT2012 : date d'application (dépot du PC)

Bâtiments concernés Date d'application
Pour les logements* situés en zone ANRU, Bureaux, bâtiments d’enseignement et établissements d’accueil de la petite enfance. 28 Octobre 2011
Pour les bâtiments à usage d’habitation hors zone ANRU 01 Janvier 2013
bâtiments universitaires d'enseignement et de recherche, hôtels, restaurants, commerces, gymnases et salles de sport y compris les vestiaires, établissements de santé, établissements d'hébergement pour personnes âgées et établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, aérogares, tribunaux et palais de justice et bâtiments à usage industriel et artisanal. 01 Janvier 2013
Autres bâtiments
hors champ d'application actuel (RT2005 ou hors RT)



RT2012 : Les nouveautés

1: Suppression des systèmes comparatifs à des références

La réglementation actuelle fonctionne principalement avec un système de références, le bâtiment est calculé en même temps qu'un bâtiment de forme strictement identique mais équipé de "matériels et matériaux de référence".

La différence de résultat entre ces deux bâtiments définit la performance du projet avec des valeurs d'écart en pourcentage. Par exemple dans le cadre du label THPE, le projet se devait d'être 20 % plus performant que la référence - parfois un bâtiment classé THPE était équivalent à la performance d'un bâtiment BBC, alors que d'autres bâtiments classés THPE était 50 % moins performant que le BBC (Toutefois des gardes fous limitaient la valeur maximum admissible).

Concrétement, actuellement un bâtiment disposant d'une forme trés pénalisante est (presque) jugé  d'égal à égal avec un bâtiment plus compacte qui de par sa nature est moins consommateur en énergie au m².

Ce système de référence disparait dans la RT2012, un bâtiment pénalisé par sa forme architecturale, entrainera donc automatiquement un investissement financier supérieur en terme de matériel et matériaux pour obtenir le même résultat qu'un bâtiment compact. Cette mesure correspond à ce que l'on constate actuellement avec le label BBC, qui ne prend pas en compte de fonctionnement par référence, mais fixe une valeur limite de Cep à 50 kWhep/m²shon/an.

2: Prise en compte de la qualité conceptuelle des bâtiments

Un nouveau coefficient apparaît dans la réglementation, il s'agit du coefficient Bbio. On peut considérer que ce coefficient vient remplacer l'ancien Ubât qui caractérisait principalement la performance thermique de l'enveloppe, dont l'impact était assez limité sur les calculs (rares sont les cas ou le Ubât n'était pas conforme).

L'objectif de ce coefficient qui est calculé sans prendre en comptes les matériels techniques (chauffage...), est de promouvoir la conception "bio-climatique des bâtiments", il agira comme un indicateur prennant en compte la qualité de la conception telle que :

- Performance de l'isolation

- Compacité de la structure

- Les surfaces vitrées et leurs orientations (avec un minimum à 16,66 % de surface vitrée/SHON) dont l'impact est particulièrement important aussi bien dans la prise en compte des apports gratuits que dans la diminution des besoins d'éclairage artificiel

Les premiers essais réalisés par nos soins, montrent que des bâtiments ayant obtenu la labelisation BBC principalement grâce à des systèmes de chauffage, ventilation, ECS... particulièrement performants couplés à un recours à des énergies renouvelables, mais avec un traitement "moyen" de l'enveloppe du bâtiment, ne seront pas forcèment conforme à la RT2012 du fait de l'apparation de ce coefficient Bbio.

L'exigence sera variable en fonction des régions, il sera interdit de dépasser la valeur de Bbiomax qui est calculée en fonction de la zone climatique, de l'altitude et du classement des locaux.

Notre Conseil : faire intervenir le bureau d'étude thermique, dès la phase esquisses pour vérifier la conformité du Bbio, car aprés le dépôt de PC, il sera par exemple bien plus difficile de proposer une augmentation des surfaces des baies.

3: Simplification des "gardes-fou"

Les gardes fous sont des valeurs de performances par matériels et matériaux à ne pas dépasser et ce même si les résultats globaux du bâtiments sont conformes à la réglementation, l'objectif étant bien sûr de limiter le recours à une paroi extrèmement performante pour compenser une paroi trop peu performante.

Un des gardes fous les plus marquants de la RT2005 est celui fixant une limite sur les ponts thermiques, qui a conduit une grande majorité des bâtiments en secteur résidentiel à être équipés d'un traitement "minimum" des ponts thermiques (une planelle étant souvent suffisante dans le cas d'une isolation par l'intérieur).

Ces gardes fous sont simplifiés dans la nouvelle réglementation, la performance globale visée étant supérieure, un bâtiment ne saura pas par nature être fortement défavorisé par exemple sur une paroi importante du projet.

Cependant certains gardes fou sont conservés tels que les facteurs solaires des menuiseries des baies pour les locaux à sommeil en fonction de la zone de bruit, par ailleurs d'autres gardes fou plus généraux font leur apparition tels qu'une valeur de psi "globale" (psi étant les déperditions d'un pont thermique en w/m/°c) qui caractérise la valeur moyenne obtenue sur la totalité des ponts thermiques d'un bâtiment.

Pour ce nouveau garde fou sur les ponts thermiques, l'impact sur nos premiers tests de calcul est assez évocateur : pas de conformité en isolation intérieure avec un simple traitement par planelle, il faudra recourir à des compléments de traitement pour les ponts thermiques représentant les linéaires les plus importants (isolation sous chape, rupteurs...) ou privilégier les isolations par l'extérieur ou encore les murs à maçonnerie isolante (béton cellulaire de 30 cm couplé à un isolant par exemple).

4: Objectif "BBC"

La RT2012 fonctionnera comme l'actuel label BBC, c'est à dire avec un niveau de consommation énergétique maximum (appellé coefficient C-max), exprimé en kWhep/m²shon/an.

L'objectif est d'ailleurs proche de ce label (50 kWhep/m²shon/an pondéré à la hausse ou à la baisse, selon les régions, l'altitude, les émissions de gaz à effet de serre, la surface moyenne des logements).

Par ailleurs la nouvelle réglementation emprunte aussi au label BBC sa démarche de maîtrise des infiltrations, avec des valeurs de perméabilité à respecter qui seront vérifiées par des tests d'infiltrométrie (type Blower Door).

5: Divers

La mise en place de la réglementation thermique s'acompagne d'autres mesures diverses telles que :

- Maîtrise de l'énergie : mise en place de systèmes de suivi des consommations
- Obligation pour tout logements individuels de recourir à une énergie renouvelable
- Meilleure maîtrise des températures d'été
- Attestation à faire par le maître d'ouvrage au dépot du PC, attestant que l'étude de faisabilité d'approvisionnement en énergies a été réalisée et que la réglementation thermique est prise en compte

Enfin la mesure intéressante est l'adoption d'un moteur de calcul fonctionnant au pas de temps horaire, issu de la Simulation Thermique Dynamique, les calculs seront donc plus fins et les résultats de consommation énergétique seront visibles mois par mois et non plus uniquement sur l'année.

RT2012: Incidences financières

Sur le sujet, les avis sont variables, des études menées sur des logements individuels standard montrent des surcoûts variant entre 5 et 10 % en fonction des solutions retenues.

Actuellement on constate cependant qu'au niveau des labels BBC les surcoûts sont de l'ordre de 8 à 15 %.

Une chose est sûre, l'effet "de grande diffusion" de matériel performant engendré par la RT2012 atténuera rapidement les surcoûts et on devrait effectivement constater des surcoûts de l'ordre de 5% maximum après quelques mois d'application.

RT2012 : Schéma de fonctionnement


Cliquer ici pour voir la synthèse de déroulement des projets sous RT2012